C'est le temps des vacances !

VACANCES !

D’où vient ce nom ? Du latin « vacans », participe passé du verbe vacare.

Sa signification : être libre, inoccupé, oisif.
On parle aussi dans le travail d’un poste vacant, où la personne n’a pas été remplacée.

En ancien français, un vacant désigne un oisif,

En grec ancien, il s’agit d’une coupure.

Alors, où nous positionnons-nous en ce début de vacances ?

Être libre. Quelle merveille ! Mais libre de quoi ? Des réseaux sociaux, de notre smartphone, des vraies ou fausses nouvelles ? Oui en vacances, il faut savoir prendre de la distance.
Prendre de la distance, c’est ce que nous avons fait avec les confirmands au mois de Juin en organisant une rencontre au parc de la poudrerie.

Être oisif, être dépourvu d’occupation, bon pourquoi pas, mais il ne faut pas en abuser ! Pensez à la belle-mère de Pierre : la fièvre l’avait clouée au lit. Sa guérison par Jésus la remet au service (Marc 1, 30).

Les vacances, nous en aurons tous besoin, que nous quittions Sevran ou pas.
Cette fin de semestre est compliquée : le pouvoir d’achat, comment assurer la rentrée scolaire pour les enfants, le retour de la Covid 19, une situation politique en France compliquée, une situation géopolitique compliquée en Europe. Sans parler de situations compliquées dans notre Eglise.

Alors réécoutons encore ce que Jésus dit à Pierre « homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ».
Ne doutons pas, Jésus est présent dans toutes nos turbulences et ne nous abandonne pas. C’est une certitude.

Oui profitons de cette coupure estivale pour nous ressourcer, pour nous retrouver en famille. La famille : le lieu de la première socialisation nous dit le pape François (profitez pour lire l’exhortation apostolique du pape François Amoris Laetitia).

Mais la rentrée va revenir très vite avec son lot de questions.

Un certain nombre d’associations comme les Restos du Cœur, le Samu Social, la Croix Rouge n’ont plus assez de bénévoles. Et pourtant la misère est bien présente autour de nous.
Nos enfants auront besoin d’être représentés par leurs parents au sein des établissements scolaires. Qui accepte de s’engager ?
Il y aura des sujets dont il faudra débattre : sur les retraites, l’hôpital, l’enseignement public. Qui accepte de s’engager dans un syndicat ?

Et puis pour nos communautés paroissiales, le caté reprendra. Qui s’engagera ? Aujourd’hui on pourrait parler de postes vacants. Oui, animateur caté ce n’est pas payé, c’est du bénévolat. Mais pour qui faire cette mission ?
Saint Paul dans sa deuxième lettre à Thimothée (4, 2) nous lance cette invitation : « proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. ».

Si nous ne nous engageons pas dans notre paroisse, qui le fera ? Il y a tant de choses à faire.

Et pourquoi ne pas continuer à citer Jésus : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Luc 10, 2). Le prochain ouvrier, c’est moi, c’est toi, c’est nous ?

Alors bonnes vacances à tous, profitons-en pour nous ressourcer mais n’occultons pas les réalités.

Bernard